dépasser le monde POPO
      le monde POPO complètement dépassé
 
    
    
    
      — Toutout ? 
      — Toutout oublié 
      — Quouoi ! 
      — Tout toutoublié. A-oute. La mémouoire flanche. Kappoutte. Bientôt plous dou tout dou rien. A-oute. 
        Outres couches de mémouoire ; bientôt rangées dans nous livres, nous alboums et nous films, elles s’ajoutent 
        s’aout-e de nous vies. Oun ne sait plous. Aout-e. Kappoutte. Oun ne sait plout-e 
    
    
    
      Tu qui lis, tu te demandes qui sont donc ces deux en dialogue ? Ce sont donc deux errantes dans l’histouoire. 
      As-tu remarqué que les errants ne sont jamais errantes ? Pense à Flaubert[1], Beckett[2], Federman[3], ils ont tous 
      deux au masculin. Par souci de parité il nous a donc semblé nécessaire de créer un deux au général et au féminin.
      N’était que temps d’en inventer deuxe errantes, ou plutôt deuze
      
[1] Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet 
[2] Samuel Beckett, Mercier et Camier 
 
      [3] Raymond Federman et George Chambers, les deux clochards
     
    
    
      L’UNE DES DEUZE : Dou cou on ne peut plous savoir plout-e 
      
L’AUTRE DES DEUZES : Doucouboum l’évidence : troup lourd pour les épooules, parfois troup-e fragiles. Et boum patatrouc 
 
      L’AUTRE DEUZE : Doucouplou poussible de rien. Ploudoutou 
       L’UNE : Troup-e fragiles pour soupporter. Qui pout-e résister ? Tous kappout
       L’AUTRE : Doucouloubli 
       L’UNE : D’abourd l’Hhistoire. Jouste l’Hhistoire. Plous dou passé enfant ni dou présent adoulte. Jouste aout-e 
       patatrouk-e 
       L’AUTRE : Jouste tenir encoure et encoure
     
    
    
      Cette histouoire s’égare à cause de ces deuzes qui n’en peuvent plou. Doucou il est temps de faire intervenir une 
      troize qui reprend l’histouoire en main
    
       
    
      LA TROIZE : L’oubli c’est s’oublier. L’oubli c’est arrêter de porter le poids de l’hHistouoire. L’oubli c’est vivre le présent du présent. Avec l’oubli du présent du passé 
    LES DEUZES EN CONCERT : On va t’touer
    
       
    
        Dans cette histouoire il pourrait y avoir plousse d’errantes qui disserteraient sur l’oubli de l’hHistouoire et de 
        l’Hhistouoire. La parité consisterait à créer un nombre d’errantes égal à celui de tous les errants fictionnels. 
        Autant d’errantes qui donneraient lieu à un débat passionné et passionnant. Mais qui ne te laisseraient pas de place. 
        Tu qui lis imagines qu’elles souoient toutes là avec touoi et tentons maintenant la conclusion de cette histouoire